Connaissez-vous la Fabrique Hexagonale ?

Peut-être pas, alors j’ai posé des questions pour vous à Hervé Gibet, fondateur de cette belle idée.
Entre nous, j’espère que vous trouverez aussi qu’il y a un nombre fou d’entreprises créatives, passionnées, et éthiques, en France … c’est le moment de les découvrir !

1- Quelle est la raison d’être de la Fabrique Hexagonale?

En effet, les entreprises qui fabriquent dans l’Hexagone ont en général peu de moyens pour communiquer, pour se mettre en valeur, contrairement à celles qui importent à bas coûts et qui ont réduit les coûts de production au minimum au profit du marketing et de la publicité. En outre, je me suis toujours demandé pourquoi il était normal et bon pour le plus grand nombre de systématiquement importer les produits que l’on consomme chaque jour, plutôt que de faire en sorte de les fabriquer à proximité, en économisant cette chère énergie et en donnant du travail aux populations locales?

Une fois écarté l’argument de la mondialisation bénéfique pour tout le monde, on constate que le seul intérêt de ce choix est bien entendu d’augmenter les revenus des seuls distributeurs et intermédiaires, au détriment de ceux des producteurs, quels qu’ils soient. En effet, si les “petites mains” des pays occidentaux perdent leurs emplois, celles des pays émergents se voient imposer des conditions de travail inacceptables pour rester compétitives. Seuls les donneurs d’ordres en profitent, soit une infime minorité.

L’objectif de La Fabrique hexagonale était donc de contrarier modestement ce fait en valorisant d’une part des produits fabriqués localement et, d’autre part, des responsables d’entreprise qui acceptaient de réduire leurs marges pour travailler en France.

2- Qui acceptez-vous parmi vos membres, les critères ?

Nous acceptons les entreprises qui s’engagent à produire dans l’Hexagone. Nous n’avons pas les moyens de contrôler la véracité de ce qu’avancent les entrepreneurs. Il y a donc un grande part de confiance, essentielle pour retisser d’autres relations économiques, basées non plus sur la “sainte concurrence”, la défiance, le mensonge et la cupidité, mais sur la solidarité, l’échange, la proximité et, donc, la confiance.
Cela n’empêche pas de mauvaises surprises et les lecteurs de La Fabrique veillent au grain. Ils sont autant de contrôleurs bénévoles qui nous informent lorsqu’ils s’aperçoivent qu’une entreprise référencée sur La Fabrique hexagonale a finalement délocalisé tout ou partie de sa production. Et après vérification, nous retirons cette entreprise de notre site.

3- Quelle est votre spécificité par rapport aux autres sites récemment mis en ligne autour du Made in France ?

Pour commencer, La Fabrique hexagonale a été la première. D’autres sites sont ensuite apparus sur Internet, certains copiant-collant purement et simplement notre contenu.

Ce qui est sûr c’est que la création de La Fabrique ne répond pas à une mode, à un désir de faire de l’argent avec un sujet porteur. Lorsque nous avons lancé note site il y a bientôt quatre ans, la valorisation du made in France était même plutôt mal perçu. Cela a heureusement changé, ce qui a bien entendu fait naître soudainement bien des vocations.

L’autre différence est que La Fabrique hexagonale n’est pas un site marchand : il a été créé par un journaliste. Son rôle est d’informer, pas de vendre. En outre, les produits made in France étant plus chers, la solution pour les rendre plus compétitifs est de limiter les intermédiaires. Or, en vendant des produits fabriqués par d’autres, on devient intermédiaire.

Enfin, La Fabrique hexagonale est à l’écoute de l’actualité pour la mettre en perspective avec la thématique du site, grâce à des articles ciblés nouveautés ou initiatives réussies, des billets d’ humeur.

 

you are so french

4- Quel pouvoir a le consommateur, “consom’acteur ” ?

Le consommateur a tous les pouvoirs. Lui et lui seul décide d’acheter tel ou tel produit plutôt qu’un autre. Selon ses moyens bien sûr. On doit réfléchir sérieusement à ce que peut être un pays qui ne produit plus rien, qui dépend intégralement de l’étranger pour sa vie quotidienne. Quels emplois ses habitants occuperont-ils demain ?

Ensuite, on peut faire ses comptes : acheter plusieurs produits bon marché est-il économiquement plus rentable que d’en acquérir un seul, plus cher et plus durable ? En quoi remplacer, à l’occasion des soldes de printemps, les articles achetés lors des soldes d’hiver rend-il heureux ? En quoi est-ce valorisant ? Mais c’est finalement à chacun de décider, selon ses valeurs et ses priorités…

Hervé Gibet
Fondateur de la Fabrique Hexagonale

Merci Hervé pour vos réponses, je souhaite une longue vie à la fabrique et un écho grandissant parmi les consom’acteurs !

Et vous, trouvez que c’est utile de mettre en avant les entreprises françaises ? Etes-vous attentifs aux coulisses des produits que vous achetez ?  Avez-vous des anecdotes à partager sur des produits français qui vous ont comblé ?

Crédits photo : neusblog, polyvore.com, la fabrique hexagonale

J’ai envie de partager avec vous mes réflexions autour des SACRO-SAINTES PROMOTIONS !

Je suis entrepreneure depuis 11 ans maintenant, d’abord comme esthéticienne en ouvrant mon institut spa, puis en créant aujourd’hui une marque de soins. La question de la “promo” est venue et vient encore régulièrement taper à ma porte, quoique moins aujourd’hui. Bien sûr avant de juger j’ai testé, toutes les promos possibles et imaginables, et j’ai choisi.

J’ai une stratégie particulière pour limiter les promotions, et je trouve essentiel de vous dire pourquoi, de vous préciser ce que j’ai choisi comme 3ème voie, entre les “pour” et les “contre” Promo.

Cette bonne vieille promo…

J’ai grandi comme beaucoup dans l’univers de la redoute, de yves rocher, et des supermarchés. Quelle exaltation de profiter de 50% de remise, d’un sac d’été en cadeau, de 3 paquets pour le 2, et de 10 points fidélité qui vont bientôt se transformer en choix à faire sur le catalogue des cadeaux (1 sèche cheveux, 1 service à thé, que vais-je choisir cette fois-ci ?). C’est tellement bien vu de la part des marques, cela fonctionne merveilleusement bien (depuis si longtemps) et le client est ravi, content de faire des bonnes affaires. Il faudrait pouvoir s’arrêter là : juste avant de réfléchir aux conséquences de cette façon de consommer.

libre, libérée

Comme moi,vous entendez aussi certainement d’ici de là, “la qualité n’existe plus, même les grandes marques fabriquent en Chine, on ne sait plus combien valent les choses, tout se négocie, il faut vraiment être imbécile pour payer le prix affiché, le prix est roi, on attire les mouches avec du miel”…

Nous sommes juste assaillis tous les jours d’offres, de réductions, comment ne pas être sensible à ces sirènes si éblouissantes. Je trouve en y réfléchissant que si nous avons conscience que nous sommes dans ce système, autant en jouer. Comme au souk à Marrakech, c’est le jeu, on y rentre pour négocier.  Chez nous, dans nos magasins, il y a ceux qui en tirent le maximum d’avantages, en collectionnant les bons de réductions, en n’ achetant que les promotions (mais bien lire les étiquettes, n’achetez que les vraies promo !), les ventes privées, etc… c’est presque un vrai job, un réel savoir-faire que de tirer profit de toutes ces offres.

Mais au fait ?

Juste en passant  est-ce que cela crée un monde où il fait bon vivre ?

Je ne peux pas parler pour les autres, mais je connais énormément de personnes qui comme moi, créent leur entreprise pour apporter une vraie valeur ajoutée aux autres. Pour ma part, j’en ai eu assez des cosmétiques avec du “rien” dedans, j’ai voulu proposer de l’efficacité, du concentré, j’en ai eu assez aussi du marketing habituel, je rêve juste que les personnes sentent par eux-mêmes ce qui est bon pour eux, qu’ils s’impliquent dans leurs choix en connaissance de cause. Je trouve agaçant à force tous ces stratagèmes pour nous attirer dans les mailles de la caisse enregistreuse… Cela va-t-il devenir obligatoire de consommer comme cela ?

Quand j’ai découvert les conséquences de chacune des décisions à prendre autour de la création de ma ligne de soins : impact écologique, choix de partenaires compétents, fiables, choix de matières premières durables, saines, conditions de travail en amont, et en aval etc…. je  me suis dit que j’allais toujours le plus possible faire des choix de qualité, comme une fabrication en France, via des producteurs engagés ou alors des ingrédients issus du commerce équitable, des partenaires aux valeurs communes, peu d’emballages papier, des matières premières produites dans le respect global de la terre et des hommes… le plus possible.

talents

Oui mais

Tout cela a un prix. Comment l’expliquer aux personnes, comment valoriser sa différence et le coeur que nous mettons à faire les choses avec conscience, comment inspirer d’aller plus loin que le court terme ?

Dois-je doubler mes prix pour donner l’impression aux personnes de leur faire une faveur avec 50% de remise ? Dois-je faire une offre de telle date à telle date en offrant 30%, tant pis pour ceux qui commandent 1 jour après la promo ?

Comme une drogue dure, il pourrait être écrit sur les produits en promo : LA PROMO TUE !
La promo tue la qualité, tue la confiance entre le commerçant et son client, tue le respect, tue l’envie de bien faire, tue la recherche d’efficacité, et tue les entreprises qui ont de bonnes idées, celles qui font avancer le monde en le respectant.

Un prix ni plus ni moins

Le prix de mes produits, est un prix que j’estime juste, que j’ai énormément travaillé pour être , c’est le prix qui me permet d’être fière de mon entreprise, de semer des graines fertiles autour d’elle, d’offrir du bonheur aux femmes qui apprennent à prendre soi d’elle même avec des produits de qualité, c’est le prix de l’encouragement pour inspirer à tous de créer du beau, du vrai, du durable dans leurs activités respectives, c’est le prix pour faire vivre ma famille, pour créer d’autres beaux projets, pour faire un effet boule de neige plus grand que soi !

Ma 3ème voie

Lorsque que vous me passez commande, c’est une joie réelle, à chaque fois, une envie de vous satisfaire, de répondre à vos attentes, de vous ouvrir à d’autres façons de voir la vie, de vous faire découvrir des cosmétiques différents. Ce plaisir j’aime le concrétiser par une surprise dans votre colis, c’est vrai toute l’année, mais la surprise change, suit les saisons, les découvertes, les coups de coeur. C’est ma façon de vous remercier de votre confiance, de vous montrer que vous êtes importante à mes yeux, ce cadeau je suis heureuse de vous le faire, et je croise les doigts pour qu’il vous fasse plaisir.

Mais le coeur de mon métier c’est la beauté, le bien-être, le soin de soi, l’expression de soi, vous avez envie ou pas de faire cette démarche, vous essayez parce que cela vous fait vibrer, cela vous tente, ou cela vous fait avancer dans votre quotidien. Parlons plutôt de cela non ?

Le prix ne doit jamais être un frein, la raison de ne pas acheter est toujours ailleurs, les solutions existent pour le prix, mais ce qui est plus difficile c’est de grandir, de décider de prendre soin de soi, d’oser ne pas faire comme tout le monde, cheminer vers son bonheur c’est une question d’envie, d’évidence.

Mon prix implique que je suis là pour vous conseiller les produits, pour vous aider à aller plus vite et plus agréablement vers votre objectif, et ce conseil n’est pas une option payante ou une extension de garantie, car c’est la moindre des choses à mes yeux pour que vous profitiez pleinement des effets du produit, en les utilisant au mieux.

3ème voie Innovante

J’ai choisi par contre de valoriser les clientes fidèles et engagées, ou enthousiastes grâce à une solution de fidélité permanente : à découvrir ici

Cette offre permet de reconnaître le bouche à oreilles crée par les clientes et d’être actrices des coulisses de Heuliad, d’améliorer son quotidien toute en s’engageant pour le monde auquel on croît !

free yourself

La liberté en ligne de mire

S’intéresser aux coulisses de notre consommation, choisir de payer le prix juste, regarder l’investissement ou l’économie à plus long terme plutôt qu’un faux gain à court terme, se faire plaisir de façon intime et perceptible, se sentir utile, voir que nous rendons d’autres personnes heureuses, c’est ETRE LIBRE, et ACTEUR de sa vie.

La liberté fait toujours de nous des gagnants au jeu du bonheur

Avez-vous besoin d’une carotte ou de mailings toutes les semaines pour vous rappeler d’acheter les produits qui vous font du bien ?  Que pensez-vous des promos ? Comment choisissez-vous dans cette jungle de produits à vendre ?  Est-ce vain de croire que le client veut être respecté ?

Vos avis m’aideraient beaucoup dans mes réflexions et recherches d’offres nouvelles aux valeurs constructives, valorisantes, utiles….  Au plaisir de vous lire …

Crédits photo : © soniaC – Fotolia.com, dienachte.tumblr.com, weheartit.com, helenica.tumblr.com

Cachez ce doute que je ne saurais voir…

Parfois tout semble clair dans notre esprit, une évidence, comme après avoir discuté avec une personne, lu un livre, ou après une bonne nuit de sommeil.Et puis le ciel bleu s’assombrit, la certitude s’étiole, au fil d’une émission de radio, d’un mot du mari, d’une cliente… du temps. Est-ce que nous aurions sans le savoir des ancêtres girouettes ?

Ce cerveau, par ailleurs plutôt utile, sait aussi nous emberlificoter l’existence en nous amenant sur des fausses pistes, nous qui sommes si déterminées à trouver notre chemin. Pour les petites décisions, comme pour les grandes, comment choisir parmi nos pensées celle qui serait  la bonne à suivre…. Celle qui a envie de tenter une aventure risquée, celle qui s’entête sur une voie sans issue (selon les autres, mais ont-ils forcément raison ?), celle qui se résigne en prétextant  préserver l’existant, la famille, celle qui veut rompre les atavismes ou celle qui veut réellement donner un sens à sa vie, en douceur ( mais est-ce possible ?)

Quand on doute, est-ce l’enfant insouciant qui parle en nous, l’adulte aigri, la peur, ou une intuition profonde ?

Le doute aime les femmes ?

Il paraît que c’est très féminin de se poser toutes ces questions, de remettre en question tout, tout le temps. L’homme est plus direct dans ses réponses, il a confiance ou pas, il aime ou pas, il fait ou pas, il choisit vite (et bien en plus !). De mon côté je vais arriver parfois aux mêmes conclusions mais en étant passée par diverses réflexions : une mauvaise première impression sur un produit par exemple que je pense corriger en lui donnant une seconde chance, en réfléchissant à  une meilleure façon de l’utiliser ou en essayant sur une utilisation à plus long terme avant de juger. Je vais aussi discuter de ce produit avec une personne enthousiaste, qui va m’éclairer d’une autre façon et finalement quand même déçue au terme de l’expérience parce que cela ne marche pas sur moi, je dois laisser tomber comme le disait depuis le début mon cher et tendre mari…

Pourquoi ces doutes ?

C’est aussi une question d’équilibre entre le féminin et le masculin en soi, mais dans ce billet, je vais plutôt parler de cerveau gauche et droit. De façon plus ou moins prononcée chez chacun, il s’agit le plus souvent d’un cerveau gauche surmusclé, qui a bien appris ses leçons depuis l’enfance, qui a été éduqué à suivre et faire confiance aux autorités extérieures ; autrement dit aussi, un “surmoi” tenace (en savoir plus ici sur le surmoi) qui juge sévèrement toute tentative de rêve ou d’expression de soi, qui préfère plus que tout nous voir râler, pester sur notre quotidien. Il nous met une pression magistrale avec ce qui est bien ou mal,ce qui se fait, ce qui ne fait pas, pour ne pas nous laisser le loisir de réaliser qu’il n’est qu’un écran de fumée. Un écran de peurs qui peut s’évanouir dès que nous osons passer à l’action, ou réaliser ses envies profondes.

Exemple
Si nous hésitons à vendre notre maison, nous réfléchissons aux avantages, aux inconvénients, parfois on se sent prêt, d’autres fois cela nous semble trop compliqué. Et bien en passant à l’action : mettre sa maison à vendre sur un site bien connu ou dans une agence et là les choses vont bouger. Soit nous sommes mal à l’aise de voir des gens visiter, critiquer notre maison, cela nous pèse de les reçevoir, on en cauchemarde la nuit… Soit nous sommes remplis d’espoir, si ces personnes achètent la maison, nous nous imaginons dans notre prochaine maison, nous parlons comme si elle était déjà vendue,  nous sommes guillerets rien qu’à cette idée ! Nous aurons notre réponse, oui je vends, non je ne vends plus.

cerveau gauche et droit

Chassez ce doute…

Conseil :
Si vous vous posez une question, laissez la vie vous répondre, mais posez concrètement la question, pas juste dans votre tête, posez un acte concret et la réponse c’est ce que vous ressentez… de la joie ou pas ? Personne n’a la réponse pour vous y compris tous ceux qui vous veulent du bien . Vous pensez ? donc ressentez ! pour ne plus (autant) douter.

C’est un petit entraînement, que celui de prêter attention à sa première impression, basée en plus sur un préalable : avoir confiance en votre bonne étoile, en la vie, pour que tout ce que vous vivez ait une raison d’être, même les choses les plus désagréables.

Notre boussole sera toujours ce que nous dit notre intuition à travers nos sensations corporelles, le plaisir des sens, la joie. Quant aux pensées (le mental, la raison) elles sont là pour mettre en place une stratégie de réalisation de nos intuitions dans notre quotidien.

OUI ! La raison est précieuse

mais quand elle est au service de nos intuitions, c’est la clef d’un lâcher prise durable. Le mental structure ce que à quoi nous aspirons, il met des mots, hiérarchise les priorités, pour exécuter au mieux  nos attentes.

Vous aspirez à une vie de famille harmonieuse, tout en ayant une vie professionnelle ? le mental doit juste vous aider à poser le cadre et les modalités pour que cela se fasse, et non pas être celui qui dit ” tu ne peux pas être partout, choisis, prend un congé, pour te consacrer à ta famille, tu n’y arriveras pas et blabla bla…”

Si nous doutons, c’est juste le mental qui pédale dans la semoule, qui nage dans le vide de nos peurs, dans les traditions, les habitudes aussi (une voiture sans pilote en somme). C’est sain parce que cela montre que nous cherchons à décider de notre vie par nous-même, à ne pas faire d’erreur, mais cela peut durer longtemps et nous épuiser, jusqu’à ce qu’un évènement extérieur  décide pour nous, avec l’impression finale désagréable de ne pas avoir choisi cette fois encore.

Cultivons notre jardin intérieur

Alors justement, nous irions au bout de nos projets avec plus de douceur et de plaisir si nous écoutions notre ressenti en premier, c’est lui le pilote, le vrai chef d’orchestre.
Là le mental serait ensuite utilisé pour ce qu’il sait faire :  servir  à réaliser ce qui est bon pour nous,  l’évidence serait comment dire, plus évidente…

Le corps parle (mais ce n’est pas exactement du français), le mental répond et agit. Ne pas écouter nos sensations corporelles (en lien avec nos intuitions) nous donne cette impression de doute permanent.

Pour apprendre à mieux sentir ce corps qui s’exprime, nous pouvons méditer, danser, chanter, écrire, lire, peindre, sculpter, regarder un film, courir, faire un bain, un massage, se balader en plein nature, un soin du corps, des thérapies (comme la sophrologie, l’EFT…), apprendre, rire… Le champ des possibles est vaste, du moment que nous prenons chaque jour un peu de temps pour nous, pour nous poser, regarder, accueillir, écouter, en silence, ce qui se passe en nous. Cela devient de plus en plus clair en pratiquant, en musclant cette fois notre cerveau DROIT, là où nos émotions, nos envies, sont créatives… là où nos talents,  n’attendent que nous pour s’exprimer…

Vous me direz que c’est facile à dire tout cela, je sais… mais ça fait toujours du bien de se rappeler le mode d’emploi, car on l’oublie vite, non ?

bathroom

Crédits photos :  mercedes, kordonline.com

La terre a toujours été ronde, moi pas…

Nous sommes quelques-unes, oui plutôt beaucoup,  à être généreuses des hanches, du ventre, des cuisses, (et pas toujours des seins, dommage !)… c’est une réalité,  et tout l’enjeu c’est de savoir comment chacune  va se perçevoir et exister avec ce qui EST aujourd’hui.

Comment nous voyons-nous ?

Etes-vous plutôt de celles qui disent haut et fort qu’elles assument leur surpoids: L’idée c’est de revendiquer le droit d’être comme on est.   Ressembler à des modèles, se conformer aux standards, c’est  juste impossible et contraire à notre envie d’être unique et aimée comme nous sommes. Beaucoup sont très jolies et osent des tenues colorées, près du corps, robes et jupes y compris (pourvu que les marques de vêtements en prennent de la graine …).

Elles ont envie de profiter de la vie, des glaces au chocolat, du moment présent, et le disent ! Souffrir pour maigrir c’est du sadomasochisme, non merci, la vie pour elles c’est autre chose ! Moi je dis « oui », c’est un bout de positif dans ce monde de la rondeur souvent cassant, bizarrement…  Mais est-ce une lutte à l’extérieur et une souffrance persistante à l’intérieur ?

Il y aussi celles, sans doute plus nombreuses, qui souffrent de ces rondeurs,  qui donneraient beaucoup pour les voir disparaître, qui ont renoncé à beaucoup de plaisirs dans la vie pour ne pas se mettre en situation d’être offerte aux jugements des autres. Elles se disent que les rondes, « les grosses » dans la bouche de beaucoup,  sont taxées implicitement de fainéantise, de manque de volonté, d’hyperémotivité, de perte de contrôle de soi, et que personne ne trouve les rondes séduisantes ou belles. Est-là plutôt une lutte permanente à l’intérieur, et une vie timide voire inexistante à l’extérieur ?

Quelque part entre les 2, il y aussi de la place pour se dire que, certes, nous avons conscience que le surpoids est un frein à notre santé, il induit beaucoup d’inconforts au quotidien, et fait vivre régulièrement des épreuves  à notre estime de soi : l’essayage de vêtements par exemple ou la sortie à la plage… Mais comme aujourd’hui ce poids est là, il est vital de vivre avec lui dans une relative paix afin de se donner une chance d’être heureuse ici et maintenant.

Se sentir belle même ronde, oser être une femme expressive et gaie, et réaliser ce qui nous tient à cœur, est à notre portée dès aujourd’hui.   Cela ne veut pas dire que nous sommes résignées à rester comme cela, que nous baissons les bras, au contraire. Le surpoids est  déjà le fruit de souffrances,  alors pourquoi en rajouter en se jugeant en permanence, encore plus fort que ce que font les autres, ou en bravant les préjugés jusqu’à épuisement.

Accepter ce qui est, semble parfois juste impossible. Pourquoi ?

Se trouver belle dans cette robe, boudinée, comment dire ? c’est juste impossible oui c’est ça « impossible » !

femmes rondes

Je suis une femme très ronde …

Aussi vrai que la terre est ronde, une autre évidence : nous avons besoin de manger. Mais manger plus que ses besoins physiologiques indiquent des sources de stress ailleurs, côté émotionnel par exemple que nous apaisons (sans succès) en mangeant. C’est devenu automatique avec le temps …

Il y a tant à dire sur ce sujet, grâce à ce blog, j’en parlerai de temps en temps si cela vous intéresse aussi. Aujourd’hui, ma « grande » expérience de ronde m’amène à partager une piste de réflexion, parce que mieux saisir certaines causes de ce surpoids c’est déjà l’accepter un peu.

Dans la phrase : “je suis une femme ronde”, le mot le plus important c’est Je Suis, ensuite FEMME et finalement, un détail RONDE.

Je suis (et l’estime de soi)

J’ai mis longtemps à réaliser que j’ai de la valeur simplement parce que j’existe. Je suis là, j’ai donc des qualités et des défauts. Je n’ai pas à prouver que j’ai de la valeur, j’en ai comme tout le monde. Je n’ai pas à m’inquiéter de plaire à tout le monde. Je suis aimable, des personnes peuvent m’aimer, vraiment, mais pas toujours celles de la part desquelles j’aurais tant voulu reçevoir de l’amour… Et si j’existe c’est parce que j’ai quelque chose d’unique à apporter autour de moi. Ce que j’ai à faire c’est mettre en scène cette valeur avec sincérité, et faire de mon mieux. C’est vrai pour que chacun de nous, sans exception.

Vivre  n’est pas une lutte permanente, je peux être moi-même, tout simplement.

Nourrir l’estime de soi :

Faîtes une séance photo avec un photographe pour avoir de belles photos de vous,
& offrez-vous ce qui a de la valeur à vos yeux, ce qui rime avec qualité.
Prenez soin de vous, massez-vous y compris votre cellulite et vos vergetures…

Parfois ce qui est difficile c’est de savoir ce pour quoi nous sommes faits

Notre corps pourrait alors être un allié précieux. Même si je suis aujourd’hui encore en grand surpoids, je me nourris avec des aliments variés et sains (mais trop !). C’est essentiel de donner à nos cellules une nourriture saine, bien sûr pour notre santé, mais aussi pour que les cellules bien vivantes communiquent facilement entre elles, que les hormones soient diffusées de façon homogène : C’est crucial pour capter nos intuitions et sentir en nous le bien-être !

Les personnes en surpoids peuvent rester prisonnières de leur mental, donc de leurs peurs et de leurs habitudes, si elles sont coupées de leurs sensations corporelles. Si nous ressentons de la joie, de la passion, de l’envie, il est plus simple et évident de suivre ce cap. Il s’agit donc de recommencer à s’autoriser le plaisir, à s’ouvrir à l’inattendu.

Ce que nous avons de précieux, notre talent,  nous avons à le découvrir par nous-même, et il se fera connaître en se manifestant par beaucoup de joie intérieure à faire une chose en particulier. Les autres percevront aussi ce plaisir et vous le ferons savoir à leur tour. Ecoutons ce que disent les autres de nous. Regardons notre passé aussi,  beaucoup d’indices sont là depuis l’enfance, ce que nous avons aimé faire, nos jeux, et activités, lieux préférés….  Notre surpoids actuel est une grande source d’enseignements, décryptons-les pour enfin aller plus loin, dépasser ce que nous avons subi pour devenir actrice de sa vie.

Notre corps nous parle sans cesse, est-ce que nous  chercherions à le faire taire en l’assommant de nourriture à digérer ? Et si nous comprenions que notre corps nous veut du bien, et que c’est en  lui que sommeille les sources de notre bonheur, faisons la paix avec lui…

jeux d'enfants

(Oser être une)  femme

Une fois que nous perçevons mieux en quoi nous pouvons être utile, ce qui est difficile c’est aussi d’oser l’exprimer, et de le « faire » tout bêtement… Des habitudes, des mémoires familiales ou sociétales nous mettent dans la tête que la réussite, le bonheur ne sont pas pour nous !

Etre une femme, c’est clair pour tout le monde. Etre épanouie, à l’aise, fière, heureuse d’être une femme, c’est déjà moins évident.  Tant d’images de stars nous montrent des femmes magnifiques, désirables, désirées,  séductrices, séduisantes, il est vite rentré dans notre tête que nous sommes certes des femmes mais avec peu de choses en commun avec ces femmes là.

Si pourtant !  la féminité c’est le sourire que nous nous faisons d’abord à nous-même. Est-ce que le regard des autres n’est pas juste le reflet de la façon dont nous nous regardons. Si nous voulons que ce regard change, changeons d’abord le nôtre ?

Là où nous ne nous sentons pas à l’aise, sourions, regardons les autres dans les yeux.
Quand une personne juge une autre personne, soyons- celle qui est bienveillante.
Quand une autre femme est jolie, disons lui.
Quand un homme nous parle, disons ce que nous pensons vraiment.

Et observons comme tout change tranquillement autour de nous : Moins de stress, plus de partage, de relations agréables, d’opportunités, moins de tentations du côté du frigo…

robe jaune

Une personne qui retrouve le chemin de son bonheur, fait avancer le monde… Certaines sont rondes, d’autres minces, d’autres encore c’est autre chose, mais ce ne sont que des apparences différentes qui nous invitent toutes dans la même direction:  Notre apparence nous enseigne quoi de nous, de notre talent ?  Notre apparence est là pour nous encourager, nous rappeler notre défi : quand oserons-nous être nous-même et bien dans notre peau ?

Je pense au père jaouen, très philosophe :

« Démerdez-vous pour être heureux, les autres  ont besoin de votre bonheur »…

Suite au prochain épisode ?
Je serais ravie d’échanger avec vous sur vos astuces pour accepter ce qui est, vos découvertes sur le sens de certains fardeaux que nous portons, ou si vous avez des questions…
Libre à vous !

Crédits photo : browndresswithwhite, monkeysellbanana.tumblr.com, 38 – Picnic session inspiration, cognacandcoffee.tumblr.com, nadine court