Petit bateau, au fil de l’eau

,

A contre-courant

 

Ma maman me disait déjà petite “tu as l’esprit de contradiction”!

Certes ! c’est souvent que je ne disais pas comme elle, mais de ma fenêtre à moi ce n’était pas pour la contrarier, c’était pour lui montrer que d’autres points de vue existent et sont logiques aussi …

Elle me disait aussi “tu ne fais jamais comme tout le monde”!

Certes ! j’aime l’originalité, le rare, le peu fréquenté, l’intimiste, l’exceptionnel …Evidemment j’ai fini par m’apercevoir que pas mal de gens étaient comme moi, ça relativise beaucoup l’originalité ! Evidemment j’ai fini aussi pas trouver que cela isole un peu trop parfois de ne pas vouloir se mêler à la foule.

Heureusement ces moments de solitude et de mélancolie ont aussi attisé une folle curiosité du sens de la vie et cela m’a fait découvrir beaucoup d’autres visions du monde.

Il y a un juste milieu…

Aujourd’hui je fais une différence entre être anti-conformiste par principe : une rébellion systématique, une réaction permanente à une environnement, c’est bien fatiguant et c’est une construction type “chateau de carte”, ou “chateau de sable” : au moindre de coup de vent ou coup de stress, tout s’écroule.

Je reste une originale, mais je ne le fais plus exprès ! Quand je suis originale, c’est seulement par moment, quand je le sens, quand c’est naturel et fluide, que rien n’est forcé. Le reste du temps j’accepte de mieux en mieux de faire plein de choses comme tout le monde, par tradition,  par facilité, par plaisir de partager, par envie de découvrir d’autres points de vue, par respect pour les autres, l’essentiel étant d’être claire avec soi sur ses intentions et motivations.

Je n’y suis pas arrivée du jour eu lendemain…. et j’ai encore beaucoup à apprendre. Mais une chose m’a beaucoup aidé : j’ai suivi un stage de psychobiologie quantique et cela avait pour objet de libérer le corps de certaines programmations limitantes, de conscientiser des mécanismes contre-productifs et d’apprendre à vivre la vie de façon proactive et non de subir certains schémas reproductifs sans comprendre pourquoi il nous arrive toujours les mêmes mésaventures.

C’est quoi être proactif ?

Le mot “proactif” vaut le coup d’être précisé car il est vraiment différent de “créatif” ou “réactif” tout en étant de la même famille.

Réactif ?

Dans nos cheminements de vie, on commence souvent en étant réactif à notre environnement. On grandit aussi en se positionnant contre quelque chose (l’adolescence…l’individuation !). Cela se joue souvent avec les amoureux que l’on choisit ou les voies professionnelles. Si notre famille rêve que nous rencontrions un avocat, nos allons complètement par hasard, tomber amoureuse d’un artiste. Ma famille me voyait bien professeur d’histoire, en réaction j’ai arrêté mes études pour devenir esthéticienne….

Créatif ?

Une fois esthéticienne, j’ai laissé libre-cours à ma créativité. Je me suis lancée à mon compte pour être libre de réaliser les projets auxquels je croyais, et pour construire mon bonheur. Je sentais tout ce qu’il manquait  mes yeux dans cette activité : j’ai proposé une offre basée sur l’attention portée aux clients, les cosmétiques naturels (nous étions en 2001), les soins venus d’ailleurs, des techniques plus pointues sur le soin de soi….

Bref, j’ai appris de nouvelles techniques de soins et tenté beaucoup de choses. Plus j’avançais, mieux je voyais ce qui manquait, plus je créais ce qui allait combler ce manque. Cela a fini par faire beaucoup de créations, mais aussi un épuisement certain ! et finalement la sensation de s’acharner à remplir un puits sans fond. Plus je cherchais le bonheur et la perfection, plus ils m’échappaient, ou plus précisément ils avaient toujours une longueur d’avance sur moi….

La créativité c’est magnifique en soi, mais tout dépend ce qui motive cette créativité. Quand j’ai compris que ma créativité était dopée par mes propres manques ou failles, ça m’a fichu un sacré coup. J’ai compris que courir après le bonheur et être heureuse était 2 choses bien différentes.

La créativité peut sembler flamboyante et faire illusion à travers beaucoup d’actions (le syndrome du moulin à vent…), mais cette créativité qui répond à un manque initial est limitée si nous restons dans le mental, si nous voulons tout maitriser et y arriver par la seule volonté (et seul(e) tant qu’à faire !). Elle est limitée si nos motivations sont en fait des peurs, des croyances limitantes, des frustrations, des envies de revanche sur la vie…

Cette créativité est produite par notre EGO en somme. Cette créativité croit que le graal du bonheur est hors de soi, qu’il est à chercher inlassablement, à découvrir à force de courage.

Exemple Je veux ouvrir un institut, je me bagarre pour y arriver, pour convaincre les gens, les amener là où je veux aller, je déploie 3 milliards d’idée pour avancer dans ce projet. Je peux y arriver à ouvrir mon institut mais combien de temps vais-je avoir une telle énergie pour mener ma barque ?

Déployer des trésors d’ingéniosité pour nager à contre-courant, cela marche un temps mais à un moment…. Nager à contre-courant et lutter, c’est déjà THE signe que notre mental, notre égo mènent la barque : ce ne sont pas vraiment nos aspirations profondes qui guident notre créativité. Ce sont plutôt nos peurs qui dominent et régissent habilement en coulisses : la peur de manquer, la peau d’échouer, la peur d’être abandonné, la peur d’être trahi, la peur de perdre, la peur de mourrir ou la culpabilité ….

C’est fou ce qu’on peut imaginer comme stratégies de survie quand la peur ou la culpabilité nous tenaillent, c’est fou comme on trouve évident de lutter pour exister, pour gagner sa vie, pour être aimé.

Idéalement il s’agit de réaliser quelles peurs et croyances nous animent avant que la vie nous l’apprenne à nos dépends : le burn out, le craquage, la dépression, c’est le moment où le corps, l’âme, l’esprit en ont tellement marre de nager à contre-courant, que tout lâche pour se laisser totalement emporter par le courant, comme une branche morte : le tourbillon de la perdition… advienne que pourra !

Proactif ?

Etre proactif, c’est le stade d’après bien souvent (certains y arrivent de suite, mais pas tout le monde ! D’autres ne regarderont jamais de ce côté-là)…. C’est une créativité décuplée et ultra ciblée, des motivations positives, et surtout, nous faisons équipe avec la vie, avec les lois de la vie, avec l’univers, avec Dieu, avec la nature, avec notre âme, avec cette conscience supérieure invisible, appelez-cela comme vous voulez.

Quelqu’un de proactif écoute, observe, sent, pose une action seulement si cela lui fait plaisir, et fait confiance à la réponse envoyée par la vie. Le proactif fait confiance à ce qui est fluide, accepte de ne pas y aller quand une situation est complexe, quand il ne le sent pas (et même si cela semble merveilleux aux yeux des autres…)

Exemple Si vous voulez un RDV avec quelqu’un mais que vous n’y arrivez pas, que vous tombez tout le temps sur vos répondeurs respectifs, il semble que ce ne soit pas le moment…. que la vie vous économise de perdre votre temps si ce n’est pas la bonne personne à voir en ce moment ! Ca marche aussi si vous cherchez une maison, un travail, et que c’est galère !

Etre proactif c’est s’économiser, en ne faisant que ce qui est juste et agréable pour nous. C’est être malin et agir avec précision et parcimonie (loi de la nature par excellence…) pour arriver  à destination de la meilleure façon pour soi.

Etre proactif, c’est le choix du roi, la joie avant tout. C’est la joie qui est le chemin le plus court entre nous et notre âme, c’est elle notre boussole pour réaliser nos aspirations.

Pas de joie, alors ce n’est pas pour moi !

Etre proactif c’est avoir conscience en permanence que la vie nous offrira plus que ce que nous pouvons imaginer tout seul dans nos têtes. Etre proactif c’est être bien ici et maintenant quoiqu’il arrive en dehors, c’est profiter de la vie ici et maintenant, c’est s’émerveiller comme un enfant devant le scintillement des étoiles filantes.

Vu comme cela certains pourraient trouver que c’est super opportuniste, égoïste, superficiel, passif. C’est tellement tout l’inverse.

 

article-blog-heuliad-le-fil-de-leau

La simplicité comme leitmotiv

Etre proactif c’est laisser la place en soi pour nos désirs les plus profonds (ceux de notre âme en fait !), c’est y croire assez pour les exprimer et c’est avoir assez d’amour pour soi pour les réaliser. C’est le plaisir que nous avons à faire les choses qui nous permet d’aller au bout de leur réalisation. Ne faire que les choses qui nous font plaisir, c’est une vraie sagesse, une voie royale pour vivre une vie passionnante et pour vivre des moments forts avec les autres.

Quand vous avez du plaisir à faire les choses, et c’est même plutôt la joie le mot juste, cela ne nuit à personne, au contraire cela vous attire les personnes qui ont envie de le faire avec vous, cela attire des opportunités qui dépassent vos espérances, cela peut retourner une situation qui aurait pu sembler desespérée. Voilà tout.

Etre proactif c’est aimer sa liberté et accepter que les autres aiment tout autant la leur, chacun doit respecter les choix de l’autre… Cela nous rapproche “dangereusement” de l’amour inconditionnel tout ça.

Sommes-nous prêts à la simplicité ?

Vous imaginez comme il faut apaiser ses blessures de vie pour aspirer à cela. Etudier le sens de la vie devient essentiel, l’enjeu est de se connaître, de décrypter nos intuitions, les messages du corps, les signes extérieurs qui nous sont envoyés en permanence. La clé est d’avoir une confiance immense (la foi !), de savoir distinguer nos peurs de nos vraies aspirations. La priorité est de définir ses réelles motivations et ses valeurs de vie, et de faire la différence dans son corps entre le plaisir et la joie justement.

Vous imaginez comme c’est compliqué en famille, ou avec les autres gens qu’on aime, tant les émotions, les attachements, les histoires et secrets du passé, perturbent tous les signaux intérieurs et extérieurs …

Combien de temps mettrons-nous à comprendre que la vie c’est simple, que si nous nous écoutons bien :  les choses, les rêves, les relations avec les autres sont simples et faciles. Nous sommes si peu habitués à ce que ce soit facile, que l’on peine à y croire.

Etre proactif c’est avoir compris que nous sommes un aimant, et c’est apprendre à s’en servir pour attirer plutôt ce qui nous plaît. Par défaut notre aimant attire tout ce qui fait écho à notre histoire, à nos peurs, à nos croyances, à nos frustrations. En apprenant à jouer avec, il attire ce qui nous fera grandir, il ouvre en grand nos perspectives, il exalte nos sensations … La physique quantique c’est ni plus ni moins que cela. Nous influencons la matière autant qu’elle nous influence, nous interagissons avec tout.

L’ivresse du possible

Cela vous fait peut-être cela à vous aussi : quand on mesure l’étendue des possibles, cela donne le vertige. Pourquoi le découvre t-on au fur et à mesure, pourquoi tout le monde ne le sait pas, pourquoi nous n’apprenons pas l’école ce que c’est “être proactif”. Cela fait peur aussi en fait, ou c’est décourageant, on peut se dire que cela fait trop de choses à accomplir, à régler, à regarder en face, que tant pis on en reste là.

Cela remue trop de choses en nous, c’est parfois insupportable d’imaginer que nous pourrions changer notre vie, vivre d’autres choses, que nous connaissons si peu de choses de nos potentiels. C’est comme apprendre soudain l’adresse de notre bonheur mais ne pas avoir de GPS, tout en croyant que ce GPS nous est indispensable pour y aller, comment fait-on concrètement ?

Le plus difficile je trouve c’est d’aller au bout de ses intuitions. Oser dire non quand on sent que l’envie n’y est pas, que la joie n’y est pas, et oser l’assumer en société… De mon côté, je sens de mieux en mieux les choses mais je tatonne encore pour les assumer. La vie ne manque pas de me faire rencontrer le mur dans ces cas-là… J’ai une histoire très forte avec les murs !

Pour avancer, j’ai suivi un stage de psychobiologie quantique*, j’ai lu sur ce sujet de la physique quantique appliquée à notre quotidien, j’ai regardé la technique du Ho’oponopono, j’ai appris l’énnéagramme* et je pratique le plus possible l’effet miroir en échangeant avec d’autres sur le sujet, je joue à la remise en question …… Si la question vous taraude, vous trouverez aussi la personne ou l’information qui sera idéale pour vous, soyez-en sûre.

INFO PRATIQUE

* Stage de Psychobiologie quantique : Pascale de Gail Athis vient en Bretagne animer ce stage !
(à partir du 4 février, 1 fois par mois, 5 jours en tout, à ETEL dans le morbihan), et le propose à Paris régulièrement.
Voici son site pour celles et ceux qui sont curieux d’en savoir plus et pour s’incrire : Masterclass quantique

*Voici la formation d’énnéagramme que j’ai suivi, avec Daniel Morel : Institut de formation
Et une vidéo de lui signée Joanna Quélen : Daniel Morel

Suivez le cap

C’est tellement plus reposant de ne pas lutter au quotidien, d’accepter quand les choses ne se font pas avec certaines personnes, d’accepter ce qui est, de nous accepter comme nous sommes.
C’est tellement passionnant d’imaginer mieux, plus grand et de jouer avec la vie, c’est surprenant, mais exaltant.

La vie ce n’est ni de nager à contre-courant (ou alors pendant 1 heure pour se muscler…en tant que sport !), ni d’être emporté par le courant ou les vagues à tout va sans rien pouvoir y faire. La vie c’est apprendre à surfer sur la vague, à jouer avec le vent pour faire avancer sa barque, son bateau, son paquebot là où nous avons envie d’aller….

Une vie exaltante et sereine vous attend.

 

 

Crédit photo : Fotolia

11 réponses
  1. gaudin
    gaudin dit :

    Une fois de plus, Elise est brillante et pleine de bon sens. Même si on en connaît déjà des kms sur le sujet, une piqûre de rappel et surtout venant d’Elise qui sait de quoi elle parle ne peut que faire écho et nous remettre sur les bons rails qui nous conduisent vers Notre propre et juste Direction….
    Merci, Elise, pour ces quelques….euh…nombreuses lignes de bon sens et de prise de conscience….

    Répondre
  2. Michelle
    Michelle dit :

    Merci. Quel plaisir de lire votre article… Je me sens reboostée dans mes intuitions, dans mes croyances, c’est tout ce qu’il me fallait (comme par hasard) pour continuer, bien finir l’année et aborder 2017… Belle continuation à vous.

    Répondre
    • Elise
      Elise dit :

      Avec grand plaisir Michelle, je suis heureuse que cela vous encourage à suivre votre boussole intérieure, la meilleure de toute ! Belle année à vous aussi, qu’elle soit douce et créative !

      Répondre
  3. Béné
    Béné dit :

    Merci Elise pour ces beaux mots, ces paroles pleines de sens et d’amour. Ces paroles riches de tes expériences et formations pratiquées. Oui cela me parle et ça fait du bien de relire ces paroles, ces mots, même si déjà entendus ou lus par le passé.
    J’aime le terme de proaction et tu le définis parfaitement bien ! Tes mots donnent envie de se fondre dans cette philosophie et chaque jour, avec amour et bienveillance, avancer sur notre chemin en se libérant de nos croyances (si je dis “non” à untel, il va se vexer”, si je refuse telle invitation, je ne vais pas être aimée””).
    Les accords toltèques sont un précieux outil qui complète ceux que tu énumères : Je ne fais pas de supposition, J’ai une parole impeccable. Je fais toujours de mon mieux, Quoi qu’il en soit je n’en fais pas une affaire personnelle. Un vrai défi au quotidien mais comme c’est bon de s’en inspirer :-) Joyeuses fin d’année à toi et aux tiens !

    Répondre
  4. LIGER SYLVIE
    LIGER SYLVIE dit :

    Chère Elise, j’étais passé à côté de ton magnifique article ! ahah, j’aime ta métaphore des moulins à vent ! c’est drôle je me suis reconnue ! j’ai du être un moulin à vent dans une autre vie, avec des réminiscences bien présentes dans cette vie ! La pro-activité demande une foi profonde quand on a été “moulin à vent” . Pas facile de croire que les ailes pourraient tourner dans l’autre sens en soufflant dessus avec notre enthousiasme et notre joie. Mais nous savons bien que faire toujours les mêmes choses de la même manière amène les mêmes résultats. Alors, je ferme les yeux, je respire fort, je contacte ma joie créatrice et je souffle ! Merci Elise pour ce beau voyage à travers les mots que tu manies avec tant de souplesse pour nous amener doucement à croire, que oui, il existe une autre version de nous. Vraiment très impatiente de commencer le travail avec Pascale! A très vite, je t’embrasse

    Répondre
    • Elise
      Elise dit :

      Bonjour Sylvie, un grand merci à toi pour pour ton partage, il me fait chaud au coeur et il apporte de l’eau à nos moulins… une belle eau joyeuse ! Je te souhaite le meilleur avec ce stage,un déploiement à ton image : magnifique !

      Répondre

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.