Les coulisses d’une petite entreprise, la vie d’entrepreneure, les joies et tracas d’un projet, la construction d’un rêve…

Tout vient à point… pour qui sait attendre !

Voilà une maxime, une loi de la vie même, que je n’ai pas toujours écouté, mon impatience ayant souvent couru plus vite que ma patience…
Sauf que là si, j’ai attendu ! J’ai attendu quoi, me direz-vous ?

J’ai attendu de voir autrement un “coup du sort”…

 

Une histoire de marque…

 

Il y a 2 ans, oui 2 ans déjà, Terrasens était une jolie petite graine, ayant déjà essuyé des intempéries, mais elle avait la volonté de pousser encore, de revendiquer le droit d’être là. J’avais mis au monde mes 9 produits, des premiers clients et puis “patatrac” comme disent les gens de chez moi. Le ciel me tombe sur la tête, je reçois un courrier de l’OHMI, l’organisme européen des dépôts de marque, m’annonçant une opposition par un tiers vis à vis de mon dépôt  ” Terrasens” au niveau européen pour la classe 3, celles des cosmétiques !
Autrement dit un “môsieur” se met sur ma route, la route de ma petite entreprise.


Puis de crise

 

Ma petite entreprise connaît alors très bien la crise, ce moment de désolation, de ruine psychique, cette torpeur qui fait si mal…. J’avais une marque légitime en France parce que je l’avais déposée en 1er en France. Seulement ce môsieur avait déposé une marque “ressemblante” (oui cela se discute, mais je ne peux rien vous dire…)  au niveau européen, et cela juste avant moi – qui n’avait pas eu les moyens de financer ce dépôt dès la création de mon entreprise – .

Il faut toujours voir grand, 1ère leçon ! et même si on avance souvent doucement vers l’objectif…

L’INPI pour la France et l’OHMI pour l’Europe n’ayant aucun lien (l’Europe n’existe pas partout…), j’ai perdu évidemment !

 

En passant par de la Résistance …

 

Je dis ce “môsieur”, c’est un peu ironique je vous l’accorde, je pense à Obélix et à son village d’irréductibles en écrivant ” Môsieur “de cette façon, allez savoir pourquoi…

J’ai pensé d’abord qu’il fallait que je me batte contre Goliath, que je devrais me faire entendre, me battre pour mon projet et négocier. Et puis coup de chance, (mais ça je le dis maintenant ! sur le moment cela me semblait irréel et improbable) : il nous était impossible de nous comprendre avec ce môsieur, cela en devenait grotesque.

Avec l’avocate nous passions un temps fou à essayer de traduire le sens de ses messages, pourtant écrits en français (nous sommes français tous les 2, et je le salue si il me lit !) . Nous passions tout autant de temps à essayer d’être clair dans nos propositions, définitions. Impossible, l’un comme l’autre, rien, on ne comprenait visiblement rien à la logique de l’autre ! C’est fou de faire ce constat …

 

e-boutique terrasens web

Another day…

 

Et puis un jour tout s’est éclairé, juste avant la fin de la période de négociation, je me suis dit : il n’est pas question de négocier un demi-terrasens, ou quoique ce soit d’autre, il est question de faire un choix profond, clair, intime, entier.

Je me suis dit que si cela bloque ici, c’est sûrement pour une bonne raison.  Même si c’est difficile sur le moment,   j’accepte cette réalité, je fais confiance à la vie qui me susurrait à l’oreille : c’est une chance pour toi et simplement tu ne le sais pas encore…

Ainsi j’ai annoncé que je renonçais à ce dépôt de Terrasens dans la classe 3.  Puis j’ai ressenti l’immensité du vide…. LE VIDE.

Au delà de  l’enjeu entrepreneurial, il se trouve que c’était un homme, il l’est toujours je pense, et quoiqu’en dise, notre qualité d’homme ou de femme influe forcément. Une sorte de combat viril s’annonçait… mais je n’ai pas souhaité jouer au coq face à lui (ou alors pas longtemps !…).

J’ai pris cette péripétie comme une chance de clarifier mes projets, mes essentiels, mes valeurs, et de les exprimer, de les lui exprimer, sans animosité .  Une fois que j’avais fait cela, l’évidence que j’avais autre chose à faire s’est imposée, ne lui en déplaise.
Faute de combattants…

Autre chose à faire, renoncer au combat inutile, oui !  mais pour quoi ?  J’ai ressenti alors l’immensité du vide…. LE VIDE.

 

La peur du vide

 

Il a au final fallu 2 ans pour que j’entende ce que pouvait devenir Terrasens, sans sa classe 3, mais avec sa classe 16, 44, 38, 41, et autres… Je ne vous cache pas que mon cerveau a régulièrement fait des noeuds, j’ai trouvé cela injuste plus d’une fois, j’ai pesté, j’ai senti le découragement m’assaillir…. j’ai eu peur de ce vide laissé !

Chaque fois j’ai attendu, pas toujours sereine, mais j’ai attendu. Faire, refaire et défaire, pour me rassurer, j’ai fait aussi. Finalement les choses ont bougé quand j’ai pris la décision de prendre soin de mes fondations, de mes valeurs, et surtout de moi : j’ai cherché à aller plus loin : pour quoi ai-je créé mon entreprise à 21 ans ( il y a 11 ans !), qui suis-je vraiment ? A quoi puis-je être utile sur cette terre ? qu’est ce que j’aime faire au quotidien, qu’est ce qui me passionne même, qu’est-ce qui me donne le sourire, qu’est ce que j’aime faire découvrir aux personnes, aux clients que je croise ….

 

Dénouement

 

Alors voilà 2 ans après, le chemin n’est pas fini, ne finit jamais mais je sais au fond de moi comment Terrasens va évoluer, et aujourd’hui c’est le moment de commencer à  le partager avec vous, de passer de l’idée à un début de réalisation, d’oser poser dans le concret ce que j’ai l’intuition de créer  !

Je tiens à remercier ce monsieur,  car grâce à cette expérience, je me suis consolidée, j’ai mis le temps  mais je suis plus solide et plus souple à la fois.  Je vois plus grand à présent, tout en ayant l’esprit & le coeur plus sereins, et en continuant à avancer à mon rythme.


La vie est belle ! leçon n°2 : ne jamais l’oublier !

 

Terrasens devient mon concept plus que ma marque de produits : Nourrir l’estime de soi & être l’actrice de son bien-être.

Ce concept se décline de 3 façons potentielles :

  • Une boutique en ligne qui réunit des créateurs de cosmétiques rares, 100% d’origine naturelle, de la plus haute qualité, cette qualité qui valorise le vivant, l’émotion, les sens, la solidarité…
  • Un SPA, en gestation dans ma tête en attendant l’opportunité de le réaliser.
  • Heuliad, devient la marque de ma nouvelle ligne de  soins et sera proposée sur la boutique Terrasens en tant que marque propre.

Heureux évènement !

La boutique en ligne est à présent en ligne justement ! je vous y invite non sans une joie certaine !

Elle s’étoffera au fil des rencontres et des envies, et vous pouvez déjà y découvrir des parfums d’exception, des savons à froid, le must de la beauté 100 % naturelle…

 

tableau Elise Le Pallabre terrasens web

 

Si vous avez des questions ou des commentaires, je suis au bout de l’écran (très souvent !), n’hésitez pas… Je vous remercie de votre attention.

PS : Le parcours d’un entrepreneur n’est pas toujours rose, souvent nous ne voyons que les réussites ou ce qui est politiquement correct : ma démarche c’est ici de vous faire participer à la vie de ma petite entreprise, à partager ce que j’apprends au quotidien, à être réaliste tout en passant le message que chacun peut avancer vers ses rêves, même si parfois le chemin est surprenant… Aidons-nous les uns les autres à aller vers nos rêves, c’est mon souhaite le plus cher !

 

Crédits photos : Elise le Pallabre – reproduction interdite sans autorisation

 

Petit clin d’oeil … J’y peux rien, j’adôre les années 80…

Anti-commercial ?

 Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler des coulisses d’une TPE (très petite entreprise), la mienne, et d’un sujet souvent peu évoqué : les aléas et les contraintes de production.  Certes le sujet est presque anti-commercial, et pourtant, rien de honteux non plus, surtout que la vocation de ce billet c’est non pas de focaliser sur ces péripéties mais de leur donner un sens, et de faire naître du beau sur ce terreau a priori peu fertile.

Peut-être n’imaginez-vous pas que pour avoir le plaisir de vous envoyer aujourd’hui un flacon de soin Terrasens, je dois m’y prendre au moins 6 mois à l’avance entre l’approvisionnement en matières premières et en flacons, l’étiquetage, et les contrôles qualité etc… Heureusement j’ai un partenaire immensément précieux, mon laboratoire, grâce aux talents de Jean, qui pilote cela très bien et je me félicite de l’avoir choisi ! Il s’agit aussi de prévoir le nombre de flacons à fabriquer, et lorsqu’une entreprise est encore à ses débuts ( cela fera 2 ans fin Mars ! ), c’est particulièrement difficile.

Faire le choix de produits frais, c’est un gage d’efficacité, qui plus est sans conservateurs de synthèse, c’est un gage de pureté absolue, ou de folie d’un point de vue logistique  puisque nous nous donnons une DLUO ( date limite d’utilisation optimale ) afin de  garantir des formules fraîches. Une fois la date en vue, je ne les vends plus, même si la formule grâce à des flacons airless est bien sûre encore saine et pour longtemps.

photo soins terrasens

Cette année, j’ai vu trop grand pour le soin pépite, le soin vivifiant, et le soin poudré ! (et trop petit pour le soin cosy, le sérum pur et le soin bucolique…). Des retards, et bugs que je vous épargne, ces produits étaient prêts mais après leur saison idéale des beaux jours, et voilà , “petit” problème de stock en vue !   Mais la bonne saison est là de nouveau et jusqu’en Juillet prochain, c’est ma dernière chance de vous proposer ces produits car la DLUO est à fin janvier 2013 ( oui parce que vous allez les utiliser avec bonheur de 4 à 6 mois environ ).

Alors que feriez-vous à ma place ?

Peut-être avez-vous vu par ci par là que les promos ne sont pas mon cheval de bataille, et les jeter en fin d’année ? je n’y pense même pas, mon coeur en serait brisé. Par contre je dois déjà penser et financer la prochaine fabrication de ces mêmes produits version 2013… Et là mon cerveau commence à faire des noeuds.

Lors de mes courses du 10 mars dernier,jour de collecte, je dépose mes “dons en nature” dans le caddie de la charmante dame des “restos du coeur”, et un premier tilt se produit. Un 2ème tilt a lieu quand je rédige ma brochure terrasens en ligne, et que j’y parle de kokopelli, mon association coup de coeur, à laquelle j’adhère depuis 2 ans. Jusque là j’adhérais à titre personnel à plusieurs associations, mais les moyens me manquaient  pour aller plus loin à titre professionnel. Enfin c’est ce que je croyais. Pour une marque, être partenaire d’une association, c’est valorisant, éthique, une vraie envie au départ, mais c’est aussi un projet à structurer, à cadrer, à se permettre quand  la rentabilité est suffisante . Bien sûr la marque peut aussi être taxée de “surfer sur la vague” ou de tirer la couverture à elle, etc…

Instant de lucidité

Puis j’ai reçu sur facebook, une vidéo du samu social, alertant  sur la fermeture probable d’un centre d’hébergement pour les femmes à Paris, avec des conséquences dramatiques pour elles. Et là, je me suis dit, “assez de blabla, de noeuds de l’esprit” !  je passe à l’action. Je fais simple, avec bon sens, et je croise les doigts pour rencontrer le coeur des clientes terrasens, des femmes, des amies, des connaissances.

  • Le principal c’est d’aider à des associations qui font tant de choses cruciales, le plus simple c’est de leur faire un don.
  • Le défi pour moi c’est de voir le soin pépite, le soin vivifiant, le soin poudré, choyer beaucoup de nouvelles peaux pour que l’aventure continue.
  • Une façon d’allier les 2, dès maintenant, sans attendre excuses ou prétextes quelconques, c’est l’achat bienfaisant ! Se faire du bien tout en faisant du bien. Pourquoi attendre et attendre quoi ?

Mon Offre

Je propose de reverser 10 € sur chaque soin vendu (soin pépite, soin poudré, soin vivifiant), 30 € donc pour les 3 soins, pendant les mois de Avril, Mai et Juin 2012. Etant donné mon stock,  cela peut faire un don de 3600 € à une association. J’ai une tendresse particulière pour les Restos du coeur, et  kokopelli : à vous de choisir entre les 2 ou de ne pas choisir afin de donner 5 € à chacune.

3600 € c’est 40 repas quotidiens pendant tout l’hiver aux restos du coeur, et beaucoup de semences bio et libres pour aider des paysans en difficultés à travers le monde !

Je ne ferai pas de publicité en tant que telle autour de cette initiative, l’information sera présente sur ce blog, et mes pages des réseaux sociaux uniquement : je souhaite  faire la surprise à ces associations ( je sais elles n’attendent pas après moi, mais j’ai conscience qu’une goutte d’eau compte dans cet océan associatif !). Avant tout, je souhaite que ce don soit celui des clientes Terrasens, et de leurs connaissances. Cette offre ne repose que sur l’envie, votre envie de partager cet article autour de vous. Terrasens veut inspirer à chacun d’être acteur de sa vie, alors votre liberté est totale de parler de cette offre, de Terrasens, de ce qui vous touche. Je souhaite vous tenir au courant de cette offre tout au long des 3 mois et vous dire le 30 juin, quel sera le fruit de cette élan d’enthousiasme.

Cette offre va aussi être proposée à tous les dépositaires terrasens, afin que les dons qui sont à orienter dans les centres des Restos du Coeur le soient au niveau local.
Cette initiative est là pour favoriser une action collective, la solidarité, l’échange entre femmes.

Je me réjouis à l’avance de partager tout cela avec vous et avec les dépositaires.

l'offre beauté solidaire de terrasens


C’est bien me direz-vous, et après ?

 Il est essentiel pour moi si vous me connaissez un peu, que les rêves deviennent réalité, parfois c’est plus simple que ce que nous imaginions, souvent il suffit d’oser. Un pas d’abord, puis l’autre.  Alors j’espère que cette première initiative s’ouvrira sur un partenariat durable avec une association aux valeurs communes. Je suis sûre que cela va se faire. La pensée est créatrice.  Si j’osais, je vous dirais que j’ai bien une idée d’association à créer, mais est-ce que je me lance à en créer une ou est-ce que je travaille avec l’existant ? Je vous dirai le moment venu ce qui pourra prendre forme… maintenant que j’ai commencé à tirer le fil de la pelote de laine, je ne le lâche plus ! Terrasens valorise le pouvoir des fleurs, mais pour que se révèle merveilleux le pouvoir des femmes et des hommes, quand ils vivent et agissent ensemble.

Finalement MERCI à ces bugs logistiques, car ils m’encouragent à concrétiser mes valeurs, auprès de ces associations mais en parallèle, une idée a germé pour contourner ces soucis logistiques, il me reste à creuser cette idée qui sera aussi bénéfique pour vous, et à vous en dire plus dès que possible !

Comme dirait Coluche  : “Je compte sur vous”

Je suis là, bien sûr pour répondre aux questions, ou entendre des suggestions, ou vous conseiller. Je compte aussi sur vous pour compter sur moi !  Suite au prochain épisode.

De quel monde voulons-nous ?

Pour en savoir plus sur les produits : cliquez ici.

Crédits photo : blog.mandylynne.com, etsy.com

Ajout du 1er Juillet 2012

Grâce à votre générosité, j’ai pu envoyer 770 €, pour moitié aux restos du coeur, l’autre moitié à kokopelli ! Un grand merci aux donatrices, à celles qui se bougent pour faire vivre les valeurs auxquelles elles croient : BRAVO !

 

solidarité et beauté - kokopelli-restos-du-coeur-terrasens